La Tentation Incarnée

Un fort écho me suit

Et me rappelle à ton nom

Mon âme et mon esprit

Ne réclament que notre union

Babydoll de magazines

Malheureuse et débauchée

Dans mon cœur tu surines

Sans doute pour te défouler

Et par-dessus tu signes :

« C'est moi, la tentation incarnée »

Ton âme teintée de mort, mon cœur tagué de toi

Ce cœur foulé aux pieds par ta lâcheté et ton orgueil

Qui t'a tant aimée se verra pansé de soie

Après un bien long et très indigne deuil

Merveilleuse bougnyoupine

Pour qui j'aurais tout sacrifié

Que j'ai tant imaginée

Tant et tant désirée

Te voilà l'assassine

C'est toi, la tentation incarnée

Vivre dans leur monde

Ne te mènera à rien

Ou peut-être bien

À une déception profonde

Alors daigne entrer dans le mien

Il te suffirait d'à peine une seconde

Pour faire de ton âme vagabonde

L'amante d'un poète dont le cœur est tien

Me soutenir dans mes desseins

En posant telle une sinistre Joconde

Tout en laissant apparaître ton sein

Pour satisfaire à mes désirs immondes

Sans même mentionner nos reins

Manufacturés pour faire trembler le monde

Dis-moi, es-tu une fille du monde ?