Boglins

Ciel opaque, tessons d'bouteilles en guise de flore

Résument ma ville si je la peins sans vice de forme (Boglins)

Sommeillent en moi de drôles de bêtes qui risquent de mordre

Y a plus d'démons sous mon lit, aujourd'hui c'est eux qui me bordent

C'est nous qu'on est les cas sociaux

Jamais j'pourrais changer d'où je viens

J'ai grandi, maintenant j'œuvre pour le bien

Mais la bourgeoisie me dit « bonjour » de loin (Bonjour)

Mon ciel est souvent d'un gris bitume

Et j'ai la mauvaise humeur qui dure

Tu ressens le nord dans l'écriture

J'porte mon héritage sur la figure

Des familles brisées par les bitures

Voilà c'qui rend si taciturne

Mélange de bières et de friture

Pourquoi chez nous dire qu'on s'aime est si dur ?

Y a des jours où j'maudis ces murs de briques

Des nuits où j'rêve de mon jour de fuite

J'aime ni la présence d'une voiture de flics

Ni qu'on essaie d'me donner des cours de cuite

Que du vécu dans les propos

J'voulais percer mais y a trop d'portes

Ils aimeraient nous voir dans les McDo

On remonte de l'enfer comme des cloportes

J'reste électrique comme Cloclo

Comme la Caution ou le post-rock

La forme et le fond en osmose

J'harmonise le flow et les fausses notes

Ciel opaque, tessons d'bouteilles en guise de flore

Résument ma ville si je la peins sans vice de forme (Boglins)

Sommeillent en moi de drôles de bêtes qui risquent de mordre

Y a plus d'démons sous mon lit, aujourd'hui c'est eux qui me bordent (Bo-, bo-, Boglins)

(Bonjour) C'est nous les (Boglins)

(Bo-, bo-) Où sont mes (Boglins) ?

(Bonjour) C'est nous les (Boglins)

Bo-, bo-, Boglins, Boglins

Minuit, je dévore et vomis ma peine

J'décris le décor qui s'profile à termes

Biggie dans le corps de Paul Mirabel

J'aiguise encore quelques récits acerbes

Tcheep à la prod et je peaufine un thème

Rédigeant de vraies chroniques animalières

Mix de Jarod et de Tatie Danielle

J'suis pas d'ton école si tu t'épuises à plaire

Affamé comme si j'venais d'éclore

J'reste à l'opposé d'un effet d'mode

En province on s'doit d'en faire des tonnes

Donc nos vies deviennent de vrais péplums

On s'méfie des apparences

On s'méfie des paroles et d'un tas d'leaders

Oublie les bienséances

Ici y a trop de Gérald et Gérard Miller

Ciel opaque, tessons d'bouteilles en guise de flore

Résument ma ville si je la peins sans vice de forme (Boglins)

Sommeillent en moi de drôles de bêtes qui risquent de mordre

Y a plus d'démons sous mon lit, aujourd'hui c'est eux qui me bordent