Cicatrice (Radio Edit)

Salut, c’est moi, et j’m’appelle Tristan

Je suis né le 12 janvier, j’ai 25 ans.

Mais dans mon regard, des années pèsent plus lourd que mon âge,

Juste là, des souvenirs marqués

Comme des éclats d’un passé brisé.

J’suis l’histoire d’un gosse qu’on n’a pas voulu garder,

Un p’tit corps qui, à peine venu, n’a reçu que des coups mal donnés.

Ma mère, m’a montré la violence avant le monde,

Son amour était un poing qui frappait plus qu’une caresse profonde.

À peine huit mois, déjà pris dans les vagues de l’oubli,

Deux fois elle m’a poussé dans l’eau, m’a noyé d’un soupir.

Et moi, minuscule, j’étouffais sans comprendre,

Pourquoi fallait-il que je parte, pourquoi pas attendre?

La vie, pour elle, c’était une tempête, et moi l’épave,

Elle a laissé derrière elle une fille et deux garçons sans rade.

Mais moi, je ne pouvais pas couler, pas rester dans ses ombres,

Y’avait un feu, un instinct, un cri que rien ne rompt.

J’ai été recueilli, mais pas dans les bras qui m’ont fait,

Par une famille inconnue, des visages que je n’attendais.

Ils n’avaient pas mon sang, ni mes douleurs en mémoire,

Mais leur amour est devenu la lumière dans mon noir.

Ils m’ont appris à respirer, à sourire, même à marcher droit,

À croire qu’il existe des mains tendues, même pour un gamin à l’envers de la loi.

Ces gens-là sont devenus mes rayons de soleil,

Ils m’ont offert un foyer, m’ont rendu sommeil.

Aujourd’hui j’me tiens là, avec mes vingt-cinq ans tatoués de survivance,

Avec la rage et la douceur, l’espoir d’une revanche.

J’me dis que j’suis pas qu’une blessure, pas qu’une épreuve,

J’suis un cœur battant qui refuse la peur,

Aujourd’hui, j’me tiens là, marqué par les coups d’une vie amère,

Avec les déceptions en bagage, l’amitié, j’ai cherché sans la trouver, sans lumière.

Les amis, y’en a peu, ou bien ils sont loin, comme des mirages,

À croire que l’espoir de loyauté n’est qu’un leurre, un mirage.

Les filles, elles ont laissé des traces, des promesses qui se brisent,

Des mots doux qui s’effacent, des sourires qui glissent.

Alors j’avance seul, avec mon frère et ma sœur, soudés,

On est trois contre le monde, trois pour se relever.

Salut, c’est moi, Tristan,

J’suis né le 12 janvier, j’ai vingt-cinq ans.

Et même si la vie m’a trahi, blessé, mis à l’écart,

Avec mon frère, ma sœur, j’me tiens prêt pour un nouveau départ.