J'assume, un peu plus mes élans
Mes bonjour, mes vêtements, mes ratures, mes plis
J'allume, la lumière du miroir
Et je change de regard, sur ce qui surgit
J'arrête, de jouer l'antihéros
De pointer mes défauts, pour qu'on me flatte
J'arrête, d'être dans l'entourage
De quidams sans bagages, qui me tendent des verres, vas-y
J'assume, mes envies, mes romans
Mes cris, mes sentiments, même s'ils font du bruit
J'assume, d'être un peu impatient
Même dans les bons moments et les anges me disent, vas-y
J'annule, mes jeux, mes abonnements
Mes anti-déprimants qui me déprimaient
J'accuse, mon père d'être distant
Pour feu mon développement, sans rancune, promis
J'assume, tous les premiers "je t'aime"
Tous mes premiers poèmes, mes cahiers noircis
J'arrête, de chercher des savants
Qui contre un peu d'argent, me font parler seul, vas-y
J'assume, mes envies, mes romans
Mes cris, mes sentiments, même s'ils font du bruit
J'assume, d'être un peu insolent
Donner mes arguments, allez, réponds-moi, vas-y
Mais l'écume chaque jour, me ramène les peurs d'hier
Je l'assume mais c'est lourd d'écouter les commentaires
J'assume, mes envies, mes romans
Mes cris, mes sentiments, même s'ils font du bruit
J'assume, d'être un peu débutant
Trop fragile, hésitant, même quand on me crie, vas-y
