LES PORTES

Depuis tout ce temps je me suis terré

Et les autres m'ont dit tu rêves

Voix dans ma tête n'a pas su se taire

Ils voudraient me voir censuré

Devant les portes du sanctuaire

Vêtu d'une cape maculée de leur sang ici pas de Saint-Suaire

C'est maintenant que tout se joue

C'est maintenant que je vois l'enjeu

Donc je les mets tous en joue

Fuck tendre l'autre

Car on meurt tous un jour

La haine je connais mais tout le reste je m'en souviens plus

Je tire une taffe de plus

Je me dis que le champ de bataille c'est juste un taff de plus

Je dépeins une société perfide

Aperçu depuis l'Interstice

Mais je reste muet comme relation père fils

Je ne peux pas attendre que le ciel s'éclaircisse

Ténèbres s'éternisent

J'ai choisi mon cursus, je maîtrise l'exercice

On rentre pas dans les cases mais hors de question que je rate le coche

Dans le brasier je m'y vois balancer mes ennemis et mes proches

Je fais le point, je me dis que lire me donne des cours de vie

Mais le château est loin donc si je l'atteins ça sera à court de vivre

Je débarque dans le jeu comme morte flamme

Le feu se meurt, personne ne m'acclame

Piétiné les braises, éteindre les larmes

Je n'apporte que drame

Plongé dans une sorte de torpeur

Je ne peux pas encore perdre

Sur le court terme,

finir noyé dans ma rancoeur

Je cours après le rêve dans les braises du joint de la veille

Nostalgique de ma peine la solitude m'apaise

Mon cœur une sorte de puits

Je vois personne donc j'aime les soirs de pluie

Je les vois comme jour de paix

Behelit qui scintille, j'entrevois le jour de paie

J'entrevois le jour de paie, j'entrevois les clefs de la cage

Plus le temps passe et moins j'ai d'attache

Faut tout raser pour qu'on tourne la page

Je porte que mes rêves, pas le monde d'Atlas

J'avais des idées noires dans le fond de la classe

Je leur prendrai tout si on est que de passage

On se fait du mal, on est bon qu'à ça