Reflet

J'ai peur, non pas peur de perdre

Mais peur de ne jamais gagner

Peur de devoir dire un jour

Stop, c'était bien essayé

Fallait-il pourtant que je m'accroche

A ces espoirs

Qu'ils me glissent ces mots doux

Chaque soir

Qu'en de nouveaux matins je me mette à y croire

Jusqu'a la douce violence d'un reflet dans le miroir

Fallait-il qu'en ces temps où l'on ne pleure plus assez

Où les émotions paralysent tous ces regards baissés

Que naïf je crois encore à la beauté du vrai

Quand le paraître est vérité mais ne sait plus l'exprimer

J'ai peur, non pas peur de perdre

Mais peur de ne jamais gagner

Peur de devoir dire un jour

Stop, c'était bien essayé

Fallait-il que j'éloigne la douleur ou que je l'embrasse

Que le souffle de mes failles en efface les traces

Qu'à mesure que le temps faisait, que je m'en lasse

Je continue de jouer cette guitare pleine de crasse

Fallait-il que derrière les murs qui protègent les autres

Je fasse voler mon chant, sacrifie ma jeunesse

Que l'amour de la rue me soigne quand je me vautre

Et que la flamme que je porte devienne feu de détresse

J'ai peur, non pas peur de perdre

Mais peur de ne jamais gagner

Peur de devoir dire un jour

Stop, c'était bien essayé

Fallait-il que je le dise, que vous sachiez que je tremble

Est-il possible que dans mes peurs, quelque chose nous rassemble

Quand nos rêves nous manquent, que nos défauts nous mentent

Qu'on les aime un peu trop ou trop peu pour y croire

Fallait-il que je porte en moi autant d'espoir

Ou était-ce simplement ce plaisir égoïste

D'espérer un jour peut-être, que là dans le miroir

Je verrai autre chose que mon propre regard