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Grand Corps Malade - Autoreflet (Blogothèque)
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Credits

AUSFÜHRENDE KÜNSTLER:INNEN
Grand Corps Malade
Grand Corps Malade
Künstler:in
Mosimann
Mosimann
Programmierung
Guillaume Poncelet
Guillaume Poncelet
Klavier
Hugo Crost
Hugo Crost
Schlagzeug
Mathyas Voisin
Mathyas Voisin
Streichinstrumente
Camille Garin
Camille Garin
Streichinstrumente
Robin Antunes
Robin Antunes
Streichinstrumente
Nina Tonji
Nina Tonji
Streichinstrumente
Yacha Berdah
Yacha Berdah
Blechblasinstrumente
Thomas Henning
Thomas Henning
Blechblasinstrumente
Vincent Payen
Vincent Payen
Blechblasinstrumente
Stefka Miteva
Stefka Miteva
Chor
Sandrine Conry
Sandrine Conry
Chor
Julia Orcet
Julia Orcet
Chor
Elisa Assenov
Elisa Assenov
Chor
Petrana Draganov
Petrana Draganov
Chor
Véronique Mounier
Véronique Mounier
Chor
KOMPOSITION UND LIEDTEXT
Grand Corps Malade
Grand Corps Malade
Texte
Mosimann
Mosimann
Komponist:in
Guillaume Poncelet
Guillaume Poncelet
Arrangeur:in
PRODUKTION UND TECHNIK
Mosimann
Mosimann
Produzent:in
Guillaume Poncelet
Guillaume Poncelet
Produzent:in
Tristan Mazire
Tristan Mazire
Mischtechniker:in
Marie Pieprzownik
Marie Pieprzownik
Mastering-Ingenieur:in
Rubén Pérez
Rubén Pérez
Ingenieurassistent:in

Lyrics

Je vois un père de famille, je vois un homme amoureux Je commence par l'essentiel, en auteur rigoureux J'ai grandi en banlieue, je l'ai chanté a cappella Et cet autoreflet pourrait même s'arrêter là Je suis devenu un peu poète, pas vraiment écrivain J'ai laissé quelques textes utiles et beaucoup d'écrits vains J'ai les rimes à l'air libre, la silhouette un peu bancale Pour garder l'équilibre, je m'accroche aux cordes vocales Discipline inclassable, alors disons parolier Une carrière improbable, quelquefois parodiée Inspiration inflammable, optimisme affamé Des histoires honorables de quartiers mal famés De la fibre artistique, j'avais pas vu les signaux C'est plus tard, prolifique, que j'ai pris les stylos J'ai tutoyé l'idée que mes poèmes se baladent J'écris donc je suis, et je suis Grand Corps Malade Je suis un peu poète, mais je connais peu mes classiques J'ai trouvé mes modèles dans l'industrie discographique J'n'ai pas ouvert beaucoup de recueils de poèmes Mais j'ai ouvert mes oreilles dans des ambiances de bohème J'ai contribué sans l'prévoir à populariser le slam Cet art oratoire dans les bars qui caresse l'âme J'ai écrit comme une urgence des centaines de quatrains J'ai écrit sur mes souffrances pour faire taire le chagrin Les victoires en tournois, oubliant les sournois C'est pour moi, c'est pourquoi j'ai su miser sur moi J'ai posé mes textes partout, j'ai eu la voix tenace Dans des bars de bobos, dans des squats dégueulasses J'ai rencontré des musiciens qui ont mis sans façon Des notes sur mes paroles, on a fait des chansons De la recherche du trac, je suis devenu esclave Et j'ai envie d'la scène comme t'as envie d'bédav' J'aime le stress de mes concerts, pas le strass de mes confrères Ce que le succès confère, souvent, je préfère le contraire Du showbiz naissent des pratiques qui n'seront pas mon choix Je n'cracherai pas dans la soupe, mais j'en prendrai pas deux fois J'écris quand j'me sens bien, j'écris quand j'me sens mal Quand la vie m'déçoit un peu et quand tout est normal J'n'écris que pour les autres, je veux être entendu J'écris pour comprendre le monde surtout quand il est tendu La musique est un art collectif très individuel J'écris sur mon reflet comme un duo et un duel Mes écrits sont optimistes, je n'ai pas à m'forcer Mais mon côté clair et mon côté sombre n'ont pas divorcé J'ai souvent l'œil enjoué, j'ai parfois l'regard triste Dans la norme ou hors-piste, est-ce le sort de l'artiste Artiste, j'sais toujours pas vraiment si j'connais c'terme Je me sens comme un cowboy encore surpris par son western J'écris sur le présent, très peu souvent sur l'avenir Mais sans être oppressant, parfois le passé m'inspire J'le remercie à la césure, avec ses airs de magie Je fais rimer mon présent avec ma nostalgie J'écris des vers joyeux et des rimes déprimantes J'ai vidé tant de stylos et de cartouches d'imprimantes J'ai quelques cheveux couleur cendre, mais l'inspi' incandescente Malgré les rides sur mon front, j'ai la plume adolescente J'écris dans mon téléphone, des poèmes en chorale Dans des cahiers, des carnets et puis j'écris à l'oral J'ai écrit moins qu'certains mais bien plus que la moyenne Et j'espère garder c'rythme quand ma plume sera la doyenne J'écris sur des sentiments et des pensées intimes J'écris sur la société quand ça me semble légitime Sur notre France parfois fatiguée et cernée Quand le pouvoir se fout des gens, mon encre est concernée J'écris aussi sur l'enthousiasme et les beaux potentiels Sur les lumières du ciel, les valeurs essentielles J'suis curieux, j'aime les gens, je vois l'verre à moitié plein Ce n'est pas une légende, je vois le rêve à portée d'main De ma vie en banlieue, j'ai gardé une sorte d'éthique De ma vie d'sportif, j'ai gardé l'esprit d'équipe J'ai quelques existences dont chaque jour, j'me rappelle De ma vie d'imprudence, j'ai gardé des séquelles À l'époque, par pudeur ou pour pas croire au désespoir J'ai géré ma tristesse et pleuré loin des regards Je crois qu'je n'voulais pas ajouter du drame au drame Là j'suis pas insensible, mais j'ai épuisé mon quota d'larmes Dans cette vie, je suis venu, j'ai perdu, j'ai vaincu Et je suis c'que j'suis grâce à c'que j'ai vécu Je compense mentalement les absences musculaires J'remercie totalement les quartiers populaires J'ai côtoyé les pauvres, les bobos, les blindés Les sourires déglingués, les saluts distingués Je préfère les écorchés, les rebelles, les bizarres J'peux vivre sans ma banlieue, mais pas sans mes banlieusards C'est avec eux qu'j'ai gol-ri, réfléchi et grandi J'me sens plus assagi, j'suis pas non plus Gandhi Mais j'observe autour souvent, le silence comme armure Et j'prends tellement d'recul que j'ai souvent l'dos contre le mur De ma jeunesse mouvementée, j'ai gardé l'art de la vanne J'essaie souvent d'me retenir, car tout l'monde n'est pas fan J'ai sûrement un peu mûri, mais pour dire la vérité J'ai toujours un petit problème avec trop d'autorité J'ai tellement d'projets qu'j'aurai pas assez d'une vie Faudrait m'réincarner pour combler toutes mes envies J'veux aller visiter l'autre côté d'l'arc-en-ciel Mais en même temps j'veux m'faire chier, car l'ennui porte conseil J'ai 20 ans dans ma tête, 120 ans dans mon corps Mais les deux heureusement se mettent souvent d'accord Pour ouvrir les yeux, les oreilles et les mains Trouver un rythme commun et tracer mon chemin Je garde mes yeux d'enfant face à tout c'qu'il m'arrive Et pour garder cette chance j'm'applique et m'active Un privilège énorme, sans qu'la lumière déforme J'le sens dans chaque hormone, j'ai un métier hors norme Mais même au Zénith, je ferai pas l'fanfaron Tu l'as compris, mon vrai premier métier c'est daron Mes deux fils et ma femme, c'est ma première passion Les voir rire à mes vannes, c'est la plus belle ovation Je vois un père de famille, je vois un homme amoureux Je finis par l'essentiel, en auteur rigoureux J'ai grandi en banlieue, j'l'ai chanté a cappella Et cet autoreflet va vraiment s'arrêter là
Writer(s): Guillaume Poncelet, Quentin Mosimann, Grand Corps Malade Lyrics powered by www.musixmatch.com
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