Intérieur nuit

J'parle à moi, j'parle au monde et sur ma vie, c'est un putain d'mystère

Crachent sur ma vie, ils sont incapables d'en faire un dixième

Un million c'est plus facile à dire que c'est facile à faire

J'sais même pas si on pourrait faire pire, j'veux faire l'tour de la Terre

J'me vois courir après c'que j'aurai

Mais est-ce que le blé c'est l'bonheur ?

Après l'beau temps, vient l'tonnerrе

Après mon temps, viendra mon heurе

J'confonds l'amour et la tristesse

J'vois des morceaux d'ma vie qui s'dispersent

Si l'temps c'est d'l'argent, j'gère mon business

On s'aime, on s'quitte, on baise en vitesse

Stratège comme la FDJ pendant l'vendredi 13

J'rêve de m'réveiller en voyant la monnaie qui neige

Plus j'fume, plus j'crois j'suis discret

Et c'est les mêmes qu'ont les privilèges, ah yeah

J'écrivais mieux qu'un prof à la Sorbonne avant qu'j'sois à la Sorbonne

Et des fois, j'entends parler dans ma tête, maintenant, j'fais c'qu'elle m'ordonne

J'fais des chiffres bien plus longs que mon portable, trois d'plus que c'que l'heure donne

J'avais juste demandé d'être normal mais vingt piges que mon cœur cogne

On est ensemble, on mourra seul, mon père sera pas là

J'espère qu'ça va aller, des choses à réparer, j'brillerai comme cent carats

Même si c'est carré, j'trouverai pas ça carré et dis-moi qui m'croira

J'leur parlerai d'mes années, qu'j'suis né, j'étais fané, dis-moi et qui m'croira

Ils m'ont pris mon cœur, ils m'ont laissé mon corps

Ils voulaient ma raison, vaudrait mieux être mort

J'leur ai arraché mon cœur, j'voulais leur laisser mon corps

Et prenez-moi ma maison, vous en voudrez encore

Et j'vois, j'vois, j'vois rien

J'vois, j'vois, j'vois rien

J'vois, j'vois, j'vois rien

J'vois, j'vois, j'vois rien

Il est onze heures trente-huit, offensive

J'rayonne X, j'ai l'flow extensible

C'est Wallace Cleaver pas le Lac des cygnes

Ils sont bouches bées, chantent mes textes en langue des signes

C'bâtard m'voulait et puis m'voilà

Et découpe ce truc comme Mille Maras

Je veux d'l’or, des diamants à mille carats

J'suis pas d'ces blancs qui disent « Dis w'Allah »

J'veux du blé, du temps, marcher dans mon âme

Bien longtemps qu'la pluie c'est mon arme

À l'intérieur j'ai la fenêtre qui craque

Comme si j'pleurais mais qu'j'entendais l'bruit de mon arme

J'sais m'souvenir mais, non, y a rien qui m'reste

Sourire perdu au fond d'la veste

SLN sous l'adresse

Ici une maison ravitaille toute la Tess, tah

Tous les jours, j'roule les mêmes poutres qui m'déboîtent

J'tombe sur la cheville et elle s'déboîte

J'suis sur la route, en plus d'être embrumée, elle est étroite

Et tous les jours c'est les mêmes fils de pute qui m'exploitent

J'suis comme David, comme Ginola en 88

J'suis dans l'9-2, le 41 et le 18

On dit des vraies choses, on n'écrit pas d'journal intime (Jamais)

Et même si j'vais mal, y a des choses bien plus dramatiques

J'fuis le bien, je regarde pas l'mal

C'fils de bâtard m'suit et m'parle mal

Tire-moi dans l'dos, j'ai l'gilet pare-balles

J'suis trop loin dans l'ciel, j'suis pas regardable

J'crache mes poumons, c'est biodégradable

Blessures irréparables

Traîne avec des cailloux dans l'cartable

Seul le ciel est inégalable, ah

J'connais la mort comme si j'avais d'jà dansé avec

Payer mon loyer ou investir dans deux plaquettes ?

J'deviens con au vu de tout j'me mets dans la tête

J'ai trop d'trucs dans la tête, j'ai trop d'trucs dans la tête

J'connais la mort comme si j'avais d'jà dansé avec

Payer mon loyer ou investir dans deux plaquettes ?

J'deviens con au vu de tout j'me mets dans la tête

J'ai trop d'trucs dans la tête