Booska Do

On est venu kicker ça (Allô, Houston ? Oui, c'est moi)

J'aimerais te dire que ça va, j'avais pas vu le message, maintenant, je crois qu'j'ai crypté ça

Y a trop de malheurs autour de moi, y a trop de mères qui pleurent

Y a trop de mecs malsains, trop de mecs chelous, trop de sœurs qui meurent

Et ce sera nous, les premiers, c'était nous, les derniers

Et y avait rien dans le panier, donc on veut grimper le palier

J'ai pas le temps de, non, pas de plan B

Ouais, pour me venger, mais réparer le passé

Au mieux, tu me dois des comptes, au minimum, tu me dois le respect

Y a comme une notion dans les fonds et concret dans les faits

Leurs regards sont trompeurs, leurs apparences aussi

Ça se parfume à fleur de peau sans se laver depuis deux weeks

L'Homme est un prédateur, l'Homme est un bol de riz

Ça se colle entre eux puis s'évapore quand ça parle d'un SMIC

Moi, je dis : « Non, non, non » à monsieur Darcy

Je me ferai seule quitte à finir à d'Arcy

Bienvenue dans le monde qui part en couille, où les hommes se font couper les leurs

Où les jeunes femmes se prostituent pour se payer la dernière paire

Et moi, je quémande pas l'amour, tu m'acceptes comme ça

T'en vaux pas le détour, alors s'te plaît ne te retourne pas

L'amour n'a pas d'âge, mais la prison a des barreaux

Ils t'interpellent, tu réponds pas, donc ils te filent comme un barjot

Je connais les trajets, le soir, le regard dans le hublot

Y a deux, trois mecs chelous en face, donc je vais fermer mon manteau

Je voudrais partir d'ici, emmenez-moi au paradis

Je voudrais qu'on parle à tout prix, j'aimerais savoir tout ce qui se dit

Je changerai pas pour être acceptée, je préfère rester bizarre

Si tout d'un coup, tu veux me tester, je peux tout zapper

J'ai dit : « Appelez tous les médecins chez nous », ouais

Le monde est devenu méchant, méchant, mais

On va pas t'en faire un dessin

J'ai dit : « Appelez tous les médecins »

Alors, j'attends le destin, eh

J'suis tombée dans le déclin, eh

J'ai dit : « Appelez tous les médecins chez nous », ouais

J'ai le cœur abîmé, échoué

Et j'ai rejeté la faute, j'suis mal-aimée comme un autre

Je me sens pas des vôtres, donc en soirée je prends la porte, moi

Ça tourne mal, j'ai des souvenirs mais plein la tête

J'ai refoulé mon mal-être, je ne peux pas, je fais pas pareil, moi

Refoulée pour faire la paix, refoulée pour faire la guerre

Redoutée pour foutre la merde et débouler pour tout rafler

Je regarde très haut, je veux plus de préau

Je veux qu'on se lève très tôt, qu'on fasse ce qu'on veut, je veux le veto

Un train de vie terrifiant pour une retraite terrible

Un regard bien méfiant parce que la fin est triste

Je connais pas plus belle mélodie que celle du Coran

À toute heure, m'enrichit le cœur, même si j'ai rien sur mon compte courant

T'attends les résultats du PCR comme si c'était ceux du bac

Si le Covid a pris mon poumon droit, fais voir une dernière latte

Cuisiner sans manger, allumer sans regarder

Repasser pour tout froisser, maquiller pour tout effacer

Et je prends le tournant, de toi je dépends pas

Je vois venir le torrent, j'aimerais faire ce qu'on m'conseille pas

La place de la femme, c'est dans la cuisine, hein ?

Je t'envoie du monde, histoire de te cuisiner

J'ai dit : « Appelez tous les médecins chez nous », ouais

Le monde est devenu méchant, méchant, mais

On va pas t'en faire un dessin

J'ai dit : « Appelez tous les médecins »

Alors, j'attends le destin, eh

J'suis tombée dans le déclin, eh

J'ai dit : « Appelez tous les médecins chez nous », ouais

J'ai le cœur abîmé, échoué