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AUSFÜHRENDE KÜNSTLER:INNEN
Les Siècles
Les Siècles
Orchester
Chantal Santon-Jeffery
Chantal Santon-Jeffery
Sopran
Jean-Manuel Candenot
Jean-Manuel Candenot
Solo
François-Xavier Roth
François-Xavier Roth
Dirigent:in
Julien Dran
Julien Dran
Tenor
KOMPOSITION UND LIEDTEXT
Paul Dukas
Paul Dukas
Komponist:in

Songteksten

Scène 2
EUDORE, VELLEDA
EUDORE, s'avançant
Velléda?
VELLEDA, courant à lui.
C'est sa voix...
Tout mon cœur est en fête !..
Ah! Tu t'es souvenu...
Merci.
EUDORE
Coupable enfant, pourquoi
braver ainsi
Le ciel déchaînant la
tempête?
VELLEDA
Les tempêtes du ciel ne me
font point trembler.
J'ai, pour les conjurer,
Des accents dont toujours
j'éprouvai la puissance.
Ce que je crains, hélas!
C'est ton indifférence
Et ta haine...
EUDORE
Ma haine, ô Velleda,
pourquoi?
Si je te haissais, serais-je
près de toi?
VELLEDA
C'est vrai, ton cœur n'a
point de haine et de colère,
Et j'aurais dû m'en souvenir,
Tu pardonnas à mon père,
Tu n'as pas voulu punir.
Il avait contre toi soulevé
notre race;
Tu parus avec tes soldats,
Et quand tu fus vainqueur,
aux vaincus tu fis grâce;
Et je t'aimai...
Mais, toi, toi,
tu ne m'aimes pas!
EUDORE
Mon devoir me commande
une rigueur fatale.
Mon pays, tu le hais!... Mon
Dieu n'est pas le tien:
Tu naquis Gauloise et
vestale;
Je suis fils de Rome et
chrétien.
Ensemble
 
VELLEDA
Ah! Prends pitié, je t'en
conjure,
De ce cœur brisé sans
retour.
À mes voeux fidèle ou
parjure,
Je mourrai de honte ou
d'amour!
(Elle pleure.)
EUDORE
Ô Velléda, je t'en conjure,
Renonce à ton fatal amour.
Pour n'être point traître et
parjure,
Je dois te quitter sans
retour.
EUDORE
Velléda, cache-moi tes
larmes,
Mon cœur se brise, hélas!
Contre de telles armes!
VELLEDA
Va, va sur d'autres bords
chercher d'autres amours,
Et que mon destin
s'accomplisse!
Adieu pour jamais!..
EUDORE
Ô supplice!
(L'arrêtant au moment où
elle s'échappe.)
Où cours-tu, par grâce?
VELLEDA
Où je cours?
Viens...
(Elle l'entraîne.)
Du sommet de ce rocher
sauvage,
Vois ces barques dormant
sur le morne rivage.
Elles attendent ceux qui
mourront cette nuit,
Et dont les âmes
Viendront prendre place sans bruit
Près des noirs bateliers
inclinés sur leurs rames.
Ils les conduiront lentement
Jusqu'au séjour où la
douleur s'oublie...
Et la mienne y sera triste
encore et pâlie...
Adieu!
(Elle va s'élancer dans les
flots. Eudore la retient.)
EUDORE
Velléda? Ciel! Ah!
Malheureuse enfant, Que fais-tu? La douleur
t'égare...
Ah! Maudit soit mon cœur
barbare
Qui cherche à se tromper, et qui lutte - et qui ment!
Je t'aime!... A tes genoux,
vois, c'est moi qui
t'implore:
Je t'aime... Je t'adore!...
Pardonne...
VELLEDA
Est-ce le ciel qui s'ouvre en
ce moment?.. À l'appel bien-aimé de cette
voix si chère,
Je renais à la vie, et mon âme s'éclaire
Sous les divins rayons d'un
beau rêve enchanté
Douce extase! Ô félicité!
EUDORE
A l'appel suppliant de la
voix qui t'est chère,
Renais, ô Velléda; que ton
âme s'éclaire
Sous les divins rayons d'un
beau rêve enchanté....
Douce extase, 6 félicité!
Written by: Paul Dukas
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