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Chanson de Jean Prouvaire (Arr. for Orchestra and Soprano by Richard Dubugnon)
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Credits

AUSFÜHRENDE KÜNSTLER:INNEN
Orchestre Victor Hugo
Orchestre Victor Hugo
Orchester
Jean-François Verdier
Jean-François Verdier
Dirigent:in
Sandrine Piau
Sandrine Piau
Sopran
KOMPOSITION UND LIEDTEXT
Adèle Hugo
Adèle Hugo
Komponist:in
Victor Hugo
Victor Hugo
Texte
Richard Dubugnon
Richard Dubugnon
Orchestrator:in
Yann Ollivo
Yann Ollivo
Redakteur:in der Partitur
PRODUKTION UND TECHNIK
Didier Martin
Didier Martin
Ausführende:r Produzent:in
Alix Ewald
Alix Ewald
Aufnahmeingenieur:in
Alban Sautour
Alban Sautour
Aufnahmeingenieur:in

Songteksten

Vous rappelez-vous notre douce vie
Lorsque nous étions si jeunes tous deux
Et que nous n’avions au cœur d’autre envie
Que d’être bien mis et d’être amoureux !
Lorsqu’en ajoutant votre âge à mon âge
Nous ne comptions pas à deux quarante ans
Et que dans notre humble et petit ménage
Tout même l’hiver nous était printemps !
Beaux jours ! Manuel était fier et sage
Paris s’asseyait à de saints banquets
Foy lançait la foudre et votre corsage
Avait une épingle où je me piquais
Tout vous contemplait Avocat sans causes
Quand je vous menais au Prado dîner
Vous étiez jolie au point que les roses
Me faisaient l’effet de se retourner
Je les entendais dire  Elle est belle !
Comme elle sent bon ! quels cheveux à flots !
Sous son mantelet elle cache une aile
Son bonnet charmant est à peine éclos
J’errais avec toi pressant ton bras souple
Les passants croyaient que l’amour charmé
Avait marié dans notre heureux couple
Le doux mois d’avril au beau mois de mai
Nous vivions cachés contents porte close
Dévorant l’amour bon fruit défendu
Ma bouche n’avait pas dit une chose
Que déjà ton cœur avait répondu
La Sorbonne était l’endroit bucolique
Où je t’adorais du soir au matin
C’est ainsi qu’une âme amoureuse applique
La carte du Tendre au pays latin
Ô place Maubert ! Ô place Dauphine !
Quand dans le taudis frais et printanier
Tu tirais ton bas sur ta jambe fine
Je voyais un astre au fond du grenier
J’ai fort lu Platon mais rien ne m’en reste
Mieux que Malebranche et que Lamennais
Tu me démontrais la bonté céleste
Avec une fleur que tu me donnais
Je t’obéissais tu m’étais soumise
Ô grenier doré ! te lacer ! te voir
Aller et venir dès l’aube en chemise
Mirant ton front jeune à ton vieux miroir !
Et qui donc pourrait perdre la mémoire
De ces temps d’aurore et de firmament
De rubans de fleurs de gaze et de moire
Où l’amour bégaye un argot charmant ?
Nos jardins étaient un pot de tulipe
Tu masquais la vitre avec ton jupon
Je prenais le bol de terre de pipe
Et je te donnais la tasse en japon
Et ces grands malheurs qui nous faisaient rire !
Ton manchon brûlé ton boa perdu !
Et ce cher portrait du divin Shakespeare
Qu’un soir pour souper nous avons vendu !
J’étais mendiant et toi charitable
Je baisais au vol tes bras frais et ronds
Dante in-folio nous servait de table
Pour manger gaîment un cent de marrons
La première fois qu’en mon joyeux bouge
Je pris un baiser à ta lèvre en feu
Quand tu t’en allas décoiffée et rouge
Je restai tout pâle et je crus en Dieu
Te rappelles-tu nos bonheurs sans nombre
Et tous ces fichus changés en chiffons ?
Oh ! que de soupirs de nos cœurs pleins d’ombre
Se sont envolés dans les cieux profonds !
Written by: Adèle Hugo, Victor Hugo
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