Enfant de nulle part

Nulle part Je ne sais pas où m'effacer Je compte mes pas sur le gravier Le froid m'enlace Les mois m'embrasent Je suis esclave Le fruit de l'âge dans l'eau-de-vie Sur mon visage, les yeux sont gris Si les nuages pompaient la pluie Toutes mes larmes seraient parties Je dépoussière toutes mes entraves En m'attardant sous l'éclairage En sifflotant pour faire le brave Je m'imagine voyager vers Nulle part C'est le journal d'une fleur fanée Qui donnerait tout pour perdurer Mais qui ne sait même pas ou aller Court sans te retourner Si c'est pour retrouver Tes sentiers égarés Retrouver tes années Court sans te retourner Si c'est pour effleurer Un semblant de rosée Sur tes jours, tes années Enfant de nulle part qui part en guerre Il vit le soir et entre parenthèses Il rêve d'avoir un petit bout de mer Qu'il garderait pour contrer son enfer L'hiver s'en mêle Je persévère jusqu'à la vie nouvelle Les feuilles s'enterrent Je griffonne les pages jusqu'à la dernière Fait de silence et fait de lumière Fils de la pierre et fils de l'éther Je prends mes ombres et mes prières Pour enfin voyager vers Nulle part C'est le journal d'une fleur fanée Qui donnerait tout pour perdurer Mais qui ne sait même pas ou aller Court sans te retourner Si c'est pour retrouver Tes sentiers égarés Retrouver tes années Court sans te retourner Si c'est pour effleurer Un semblant de rosée Sur tes jours, tes années Court la nuit et devance le jour Tes rêveries resteront pour toujours Court la nuit et devance le jour Tes rêveries resteront pour toujours Court la nuit et devance le jour Tes rêveries resteront pour toujours Court la nuit et devance le jour Ton esprit restera pour toujours Court sans te retourner Si c'est pour retrouver Tes sentiers égarés Retrouver tes années Court sans te retourner Si c'est pour effleurer Un semblant de rosée Sur tes jours, tes années