Créditos
AUSFÜHRENDE KÜNSTLER:INNEN
Rohff
Leadgesang
KOMPOSITION UND LIEDTEXT
Rohff
Songwriter:in
Said Nabil
Komponist:in
Letras
[Verse 1]
Sachez que
Si autant d'jeunes se sacrifient
Ce n'est pas pour rien
Y a aucun plaisir à s'suicider
Si ce n'est pour assouvir notre faim
À travers ma voix tu marches dans ma rue
Et c'que t'entends c'est c'que tu vois
Lyrics tirées d'images crues
Ça craint, message à la racaille
Les cibles de Sarko'
Les délinquants, les narcos-trafiquants
[Verse 2]
On veut rotte-ca comme l’État
Mais rien qu'nos frère
Tombent et s'plombent
Craignent pas assez l'enfer
Les supplices de la tombe
Une journée d'plus en banlieue
Rien à faire comme d'hab'
T'appelles un poto d'galère
Une vie d'misérable
En plein après-midi
Tu viens d'te réveiller, le visage enflé
Rien pour t'égayer, le ciel est gris
Tous les jours c'est dimanche
Rien qu'tu maigris
Pourtant rien qu'tu manges
Les soucis t'rongent, t'rendent aigri
Tu craches des glaires toxiques
Vomis du liquide nocif
Par voix orale ou anale
T'es maladif, en manque de biff
Prêt à faire le mal dans le mal
Comme escroquer
Au risque de finir estropié
T'faire fumer, l'escroquer
Tu mises ta vie sur un coup-fourré
Inconscient dans l'fou rire
T'aimerais qu'tes p'tits frère s'en sortent
Comme ta caisse à la fourrière
Ça fout rien, mais trop d'repos engourdit
Trop d'racailles étourdies
Dans l'fourvoiement dégourdi
Mais dans l'haram y a pas d'baraka
Ni à la raque-ba
Ça s'trouve dans les prières, les rakats
Allahou Akbar
R.D.V. au rade pour lire le journal
Jouer aux jeux de hasard
S'remettre de sa soirée
En faisant la bise au hagars
Qui entretiennent leur réputation
Dans la crapulerie
Avec un humour déplacé
Dont seules les crapules rient
Ça réjouit les uns
D'voir les autres faire les gogoles
Les grandes gueules
Qui t'font passer l'temps rien qu'tu rigoles
Mais finiront allongées au sol
Avec une balle logée dans l'crâne
Enfin quelqu'chose là-dedans
Toi qu'avais rien dans l'crâne
En plus ils racontent que d'la merde
Ils ont la cervelle en panne
Moi, les mythos m'font mal au crâne
Poto, il m'faut un Doliprane
Ça s'barre en alcoolo
Empeste la garde à v' comme un clodo
T’arrives menotté, pété aux urgences
Avec des crocs d'crados
On n'sait même plus parler
J'sais qu'vous vous en fichez, l'visage caché
Dans les reportages de condés
On fait qu's'afficher, justifier les clichés
Fiché, fichu l'quartier est cuit
On est tous des maillons faibles
C'est désolant comme notre Q.I
Et même nos p'tites reus
Deviennent des cailles
Faut leur mettre des baffes
Elles jouent les chaudes
En centre de rééducation
Sorti d'la M.A.F
Deviennent des meufs à voyous
Des michtonneuses à fond dans la came
Des boîtes branchées d'Paname
Au festival de Cannes
Elles oublient qui elles sont
De qui elles viennent
D'où elles viennent, tiennent
Peu d'choses de leur mères
Elle pensent qu'à faire les chiennes
S'tortiller, certaines
Refusent de s'servir de leurs deux mains
De peur d'abimer leur vernis
Et se sont les mères de demain, hein
C'est grave comment l'argent a évincé
Les vrais valeurs
Dis aux dealers, aux voleurs
D's'repentir avant le malheur
Et de s'écarter des troupeaux contaminés
Qui rejettent les préceptes
Rien qu'on accumule les péchés
Qu'on indigne nos ancêtres
Plus d'diplômes, ni formations
Peu d'carrières sportives
Pour rester actif
Monte une assos' à but non-lucratif
Tu peux être coursier
Livrer des pizzas à domicile
Porter des cartons à Rungis
Au marché ou être vigile
Sinon ton bras s'illicite
Les passes en quinze minutes
Les smicards, les bâtards t'félicitent
Quand tu débutes
Tu sais pertinemment qu'tu t'feras péter
Y a pas d'combine
Tes parents, ta copine
Passent soixante-douze heures à la Crim'
Empruntes, photos, traitées au labo'
Les balances sauvent leur peau
Collabo' des ponts, investigation, la lice-po
Tu démarres sur les chapeaux d'roues
Sans chrono
Vivre tout c'temps pour mourir rré-bou
Sur des tonneaux
Une pensée au suicidés, aux mitards
Aux lacets
Dépassés par les événements
Lassés d'ce destin glacé
Les claustro' frustrés
Ceux qui brulent leurs cellules
Parlent tout seul en promenade
S'auto-mutilent pour une pilule
Ta vie, une pièce de théâtre
Dans les coulisses ça ricane
Les mêmes anciens qu't'idolâtres
Qui t'avancent de la came
En centre de détention, en cavale
Jusqu'à la prescription
En provisoire, tenu en laisse
Par l'comité d'probation
Les braqueurs font la queue
Devant les banques
C'est sans espoir
Deux, trois dans la journée
Plus d'thunes au comptoir
Aux assises c'est les enchères
Qui dit mieux (10, 15 ans, 20 ans)
Mes potes ont trop récidivé
On s'reverra quand on sera vieux
Bien qu't'aies les matons dans la poche
T'as raté l'coche
Ton destin n'a jamais levé l'pied
Sur la file de gauche
À 2.80 sur la A666, sans freins
Sous flash, flashé par l'proc'
Choriste du juge au refrain
Et ta femme t'remplacera
Par un type du même type
Qu'est-ce qu'tu peux faire ?
Il l'accompagnera au parloir
Shab, t'es son frère
Ton co-détenu
C'est avec qui elle couche, qui la touche
Tu penses à elle, tu t'touches
T'es game over, sur la touche
Pour ta daronne c'est bien plus douloureux
Qu'un parloir fantôme
Elle culpabilise
Or c'est la rue qui t'as filé l'symptôme
T'en veux à ton baveux
Il en demande toujours plus
Pour fumer faut t'coffrer
Jusqu'à t'dilater l'anus
Moi j'peux pas t'dire, j'en ai rien à battre
Mes frère s'rabattent
Du coté du diable
Et vivent que pour s'habbate
Pour une 'tasse ils sabotent
Pour un client ils crapotent
À coup d'sabate sans vendre ses pattes
Dans la violence veulent plus se battre
Maintenant ils s'abattent
Sans sommation, s'en battent
La race c'est l'pire, c'est qu'on s'adapte
Plus l'temps de ré-pleu, il pleut
Les Air Max plein d'gadoues
Ferme la porte du hall, il caille
Wesh, sinon t'es un gars d'où, hein ?
Chacun ses antécédents
Son jugement, son tempérament
Chacun son mandat
Son parloir, son enterrement
Sa mère en deuil, ses péchés, sa salat
Ses hassenates, ça cogite
Ne m'raconte pas d'salades
Les ghettos métiers restent illusoires
Y en a pas un qu'aboutit
On n'gagne pas l'argent
À la sueur d'ses outils
La taule t’abrutit
T'amputes d'la raison
Raffermis tes mauvaises passions
Fasciné par les anciens et leur expressions
Ta mère, miskina au bord de la dépression
J'appelle « La racaille »
À une sérieuse remise en question
Pour se ranger
Y a mieux qu'l'argent, y a la religion
S'retirer des ghettos légions
Pourquoi pas quitter la région ?
Quand t'es au bout du rouleau
Que l'système t'met la tête sous l'eau
Soulé, chercher du boulot
T'rouler des joints, s'faire interpeller
Par ces bâtards de poulet en chemin
Dans l'angoisse
Trainer la poisse comme un boulet
Comme un ancien qui a coulé
En chien qui s'fait dérouler
Par ton p'tit frangin
Faut tailler avant d's'écrouler
S'faire trouer, écroué à vie, échouer
Vivre du RMI, sans véritable ami
Pour t'secourir ou t'secouer, hein
[Verse 3]
Pour changer y a pas d'formule secrète
J'suis pas là pour t'inciter
Mais pour t'dire des choses concrètes
Avec véracité
Written by: Rohff, Said Nabil