Deux cent nuits à l'heure

Le camion roule, sa vitesse le trahit

Il cherche une lumière dans la nuit

Y fait drôle à voir quand t'es assis en arrière

Y a l'air d'une âme perdue dans l'désert

La nuit est claire, remplis mon verre

On boit à tout c'qui peut s'passer

Les phares dans la brume ressemblent à nos nuits blanches

C'est beau d'les voir se perdre à l'infini

Le ciel se penche, le temps est suspendu

On s'connaît mieux face à l'inconnu

La nuit est claire, encore un autre verre

Avant de continuer d'avancer

D'avancer ailleurs, peut–être plus en hauteur

Chavire une autre nuit dans nos vies

Lève à deux cent nuits à l'heure

Tout l'monde est invité chez le roi d'cœur

Lève à la vitesse du cœur

À deux cents nuits d'hauteur, le roi nous enlève

Le roi nous demande que tout l'monde s'endimanche

En beaux habits d'nuit blanche

Le camion roule sur un chemin étoilé

Il cherche à perdre le fil des années

Y fait drôle à voir à tant d'années lumières

Y a l'air d'une âme qui brille dans l'univers

La nuit est claire, encore un autre verre

Pour fêter notre arrivée chez le roi d'cœur

J'pense qu'ils nous ont vus à deux cents nuits d'hauteur

Bienvenue aux cœurs fous

Aux cœurs de tout

On est atterri un peu plus loin qu'prévu

Sont pas bien loin, j'les entends chanter : « Bienvenue »

On a suivi leur son tout l'long d'une drôle de rue

Enfin une maison avec un cœur au dessus

La porte vient d's'ouvrir, j'pense qu'ils nous ont vus

Chantent un hymne dédié à deux inconnus

Quand on est entrés, la seule chose qu'on a vue

C'est deux inconnus devant une drôle de maison

Avec un cœur au dessus

Les deux inconnus au bout de deux cents nuits

Se sont mis à chanter une drôle de chanson

On s'est fermé les yeux pour mieux les écouter

Ils racontaient l'histoire d'un drôle de camion

Comme ils se sont tus, on les a vu monter

Dans un drôle de camion pour deux inconnus

Le camion roule, sa vitesse le trahit

Il cherche une lumière dans la nuit